Stop à l’accaparement du foncier agricole
Doublement heureux !
En tant que sénateur et en tant qu’agriculteur…
Le consensus trouvé cette semaine par la Commission Mixte Paritaire, (7 députés et 7 sénateurs dont j’ai fait partie), suite à l’examen de la proposition de loi relative à la lutte contre l’accaparement du foncier agricole, prouve qu’au-delà de nos différences, qu’au-delà de nos convictions politiques, nous pouvons nous unir pour des objectifs communs : la préservation d’un modèle d’agriculture familial.
Suite à l’achat de 1700 hectares de champs de céréales dans l’Indre par des investisseurs chinois, l’enjeu était de réduire la spéculation du foncier agricole via une réponse juridique qui repositionne les SAFER.
J’ai réaffirmé la nécessité de donner plus de moyens à ces sociétés dont la mission principale est l’installation des jeunes. La solution que j’ai proposée depuis des mois : le fléchage d’une partie de la taxe spéciale d’équipement prélevée par les Établissements Publics fonciers vers les SAFER via des convention d’objectifs et de territoire.
L’affaire des terres vendues dans le Berry a permis un focus médiatique et une réaction des pouvoirs publics mais il ne faut pas que cette actualité nous fasse oublier le problème majeur du foncier : l’artificialisation des terres pour des logements, des zones industrielles ou commerciales, des routes, des parking….
Les chiffres sont affolants et tournent en boucle sur le web: Près de 80 000 hectares en moyenne disparaissent chaque année, soit l’équivalent d’un département tous les 7 ans ou une perte de 3 exploitations par jour.
Dans l’Hérault par exemple, en 30 ans, 25% de la surface agricole utile a disparu au profit de l’urbanisation
Les PAEN qui sacralisent les zones agricoles sont un outil phare pour limiter l’artificialisation des terres. Les élus et la filière doivent s’en emparer pour aider à l’installation et répondre à la demandes de nos jeunes.
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