Retraite des non-salariés agricoles : une injustice réparée !
Aujourd’hui en séance publique, je suis intervenu au sujet de la proposition de loi visant à calculer la retraite de base des non-salariés agricoles en fonction des 25 années d’assurance les plus avantageuses.
Voilà onze ans que la profession attend le passage aux 25 meilleures années pour les non-salariés agricoles. Cette proposition de loi répare une injustice.
La pension de tous les travailleurs agricoles est calculée sur l’intégralité de leur carrière, contrairement à tous les autres retraités, malgré la rudesse du métier : je vous le confirme, la terre est basse !
Malgré l’engagement de la profession, le sujet a été laissé en friche et n’a cessé d’être repoussé.
Si le régime des retraites des non-salariés agricoles a été construit en marge des autres, il faut le rapprocher, pour rattraper 350 euros d’injustice !
Avec Françoise Férat, dans le cadre de notre rapport sur le suicide, nous avons mesuré combien le niveau des pensions alimente un désarroi profond.
Il faut remercier André Chassaigne, qui a fait voter la loi du 3 juillet 2020 et celle du 17 décembre 2021 qui ont respectivement augmenté la retraite à 84 % du Smic et inclus les conjoints collaborateurs et aidants familiaux.
L’attractivité du métier pose problème. Les agriculteurs sont passés de 7,1 à 1,5 % de la population active entre 1982 et aujourd’hui. Il s’agit pourtant d’emplois non délocalisables.
Actuellement, plus de la moitié de nos agriculteurs ont plus de 50 ans. La MSA a jusqu’en 2026 pour adapter son système d’information. Je suis persuadé que ce texte fera l’unanimité au Sénat, comme à l’Assemblée nationale.
L’ensemble des sénateurs du RDSE votera cette proposition de loi. Il y va de l’avenir de notre agriculture, bien au-delà de l’aspect social.
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