Protéger le littoral et son activité économique c’est possible!

Les examens des projets et propositions de loi sont souvent assortis de manifestations, de pétitions, de centaines de mails envoyés sur les boîtes des parlementaires…

Si je reconnais à cet exercice la preuve d’une bonne santé de notre démocratie, je regrette l’incompréhension qui est générée par l’absence de pédagogie et donc d’information, générée elle-même par l’urgence à légiférer…

Les textes s’enchaînent dans le calendrier législatif au détriment de l’explication…
Cela fut le cas pour l’examen de la Proposition de LOI PORTANT ADAPTATION DES TERRITOIRES LITTORAUX AU CHANGEMENT CLIMATIQUE.
L’objectif de cette Proposition de loi était pourtant très clair :

Les auteurs de ce texte se sont appuyés sur les conclusions du rapport Changement climatique et niveau de la mer : de la planète aux côtes françaises, publié en mars 2015 sous la direction du climatologue Jean JOUZEL, vice-président du GIEC et ancien directeur de recherches au CEA. Selon M. Jouzel, « la montée des eaux sera vraisemblablement la cause principale de l’aggravation de l’aléa de submersion et pourra avoir des effets majeurs sur l’érosion côtière dans les prochaines décennies« .

Dans ce contexte, et compte-tenu de l’attractivité de plus en plus forte du littoral , la proposition de loi des députés vise à répondre « à un besoin de préservation des espaces et de sécurisation des populations, tout en organisant les conditions du maintien du dynamisme et du développement durable de nos côtes« .

J’ai été interpellé par mail par une citoyenne, membre d’une association. Voici la réponse que je lui ai faite :

« comment, lorsque l’on prône le développement durable, peut-on s’opposer à ce texte qui prend en compte le changement climatique :
-pour sécuriser les populations
-pour préserver les paysages
-pour intégrer l’activité et l’emploi
Ce texte intègre le triptyque du développement durable (environnement, social et économie) et si l’on se fixe bien comme objectif l’intérêt général, il faut appréhender cette problématique de façon systémique et ne pas prendre le seul parti-pris environnemental.
Un exemple, l’hôtellerie de plein air génère 25% du PIB de notre département. Cette activité, source d’emplois doit donc être pris en compte dans une réflexion sur l’adaptation de nos territoires littoraux au changement climatique

L’intérêt général étant sur nos territoires précarisés, à fort taux de chômage et de bénéficiaires du RSA, de trouver des réponses adaptées qui englobent les 3 problématiques fixées et citées plus haut : sécuriser les populations, préserver les paysages et maintenir le dynamisme.

Je pense sincèrement que sans une honnêteté de posture affirmée sur les enjeux, chacun campera toujours sur ses positions et les débats seront perdus d’avance. Donc il faut, très en amont, expliquer l’ensemble des problématiques, pour essayer de trouver des solutions.
Donc oui au respect de la loi Littoral, Oui à la préservation de notre trait de côte, oui à l’adaptabilité au changement climatique mais oui aussi à une intégration du paramètre économique« .
Ma posture a été pour ce texte, comme je le fais systématiquement de recueillir les avis des élus, des acteurs économiques.
Le 7 janvier, comme je le fais régulièrement, j’ai envoyé un FOCUS sur ce texte aux 343 maires de l’Hérault, à des responsables économiques ainsi qu’aux médias pour expliquer les enjeux du texte, les grandes lignes, pour donner mon opinion et pour recueillir les avis des élus à ce sujet.

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