En direct du Sénat pour les Questions au Gouvernement
Je viens d’interroger le Ministre de la Santé Olivier VÉRAN au sujet de l’interruption des livraisons de vaccins pour une semaine aux généralistes, au profit des officines, qui a suscité la stupéfaction des médecins, de leurs patients, mais aussi des pharmaciens.
Les personnes qui devaient être vaccinées la semaine prochaine dans les cabinets voient donc leurs rendez-vous annulés sans même savoir si les pharmacies prendront le relais.
À vouloir multiplier les vaccinateurs, on ne multiplie ni les vaccins ni les vaccinés.
Les enjeux définis sont la santé publique et son efficacité. Multiplier les acteurs et centres de vaccinations est évidemment un objectif louable.
Mais il était important de stabiliser l’organisation en place.
Les professionnels et les citoyens ne comprennent plus ces changements de cap.
Il y a un réel problème de méthode dans la gestion de cette crise sanitaire. « Pourquoi ne pas penser une organisation territoriale, -comme vous l’avez fait pour les confinements avec l’appui des élus locaux-, en permettant aux pharmaciens de pouvoir vacciner, tout comme les infirmiers, sages-femmes, dans les territoires dépourvus de médecins ou lorsqu’il n’y a pas assez de médecins volontaires ? mais pas à la place de… »
La réponse du Ministre: ce n’est pas la semaine prochaine mais la semaine suivante… Avec 280 000 doses à la place des 750 000 attendues. Cela montre, et le Ministre a acquiescé, lorsque je l’ai dit, un vrai problème de communication et d’explications.