Réforme des retraites : Morceaux choisis de mon intervention
Débuté le jeudi 2 mars, l’examen du Projet de réforme des retraites se poursuit au Sénat jusqu’au dimanche 12 mars.
J’ai été nommé chef de file pour mon groupe le RDSE -Rassemblement Démocratique et Social Européen-.
Ce groupe a la particularité de rassembler des sénatrices et sénateurs d’horizon politique différent, ce qui induit une liberté de parole et de vote totale.
Morceaux choisis de mon intervention sans langue de bois :
Sur le timing du projet de loi
Était -il urgent de faire cette réforme des retraites ? Alors que la rue s’échauffe … Alors que les sondages marquent l’opposition des français pour ce texte …
Alors que l’inflation, la guerre en Ukraine, la crise de l’énergie, la crise économique créent un climat anxiogène, après une crise sanitaire mondiale, faut-il en rajouter ?
Si je suis le premier à dire dans mes interventions qu’il faut prévoir à long terme et qu’en France nous souffrons d’une absence de culture d’anticipation, est-il raisonnable de la faire passer en force ?
N’est-ce pas jouer avec le feu ?
Je redoute ses conséquences politiques car la colère entraîne souvent des votes extrêmes.
Sur les 43 ans
Peu de français savent que cela a été déjà voté.
Voté en 2014 sous la Présidence de François HOLLANDE, cette loi est entrée en vigueur en 2020.
La durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein devait augmenter d’un trimestre tous les trois ans de façon progressive en fonction des générations.
L’objectif étant d’atteindre 172 trimestres en 2035, soit 43 années de cotisation pour les Français nés en 1973.
Votre gouvernement a donc prévu une anticipation de la loi Touraine dès 2027.
Ce seul changement n’aurait pas dû enflammer la sphère politique qui, avec raison et conscience, a toujours pris ses responsabilités.
Certains parlementaires qui s’acharnent d’une même voix à critiquer, à invectiver voire à vociférer ont oublié de dire et de redire que les 43 ans ont été votés sous une Présidence de gauche. Et, de fait, on a déjà reculé l’âge de départ pour avoir un taux plein.
Retrouvez mon intervention en vidéo via ce lien
Je suis intervenu en séance publique, le 04/03, sur l’article 9 qui précise la définition de la pénibilité. Justifier le maintien des régimes spéciaux par les difficultés de recrutement est discutable. Dans l’agriculture, dans l’éducation nationale, dans la santé, on manque aussi de recrues.
Je suis dans une logique de simplification et d’harmonisation. Qui subit l’injustice ? Ceux qui perdent leur régime spécial ou ceux qui n’en ont pas ? Les maçons ou les agriculteurs aussi exercent un métier pénible, sans avoir de régime spécial…
En mon âme et conscience, j’ai voté pour cette article
Retrouvez mon intervention en vidéo via ce lien
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