DÉBAT NATIONAL ET GILETS JAUNES : OUI À LA DÉMOCRATIE, NON À LA DÉMAGOGIE
Depuis décembre, je suis aux côtés des maires qui accueillent au sein de leur commune le Grand débat national. Des réunions initiées le plus souvent par des citoyens. Président en 2017 de la mission « Démocratie représentative, participative et paritaire », je sais combien le débat est nécessaire.
« Notre mouvement, me confiait récemment une Gilet jaune, nous oblige à une culture politique et institutionnelle. Nous échangeons sur les valeurs de la République et sur l’organisation institutionnelle et si nous dénonçons certains privilèges et abus, nous sommes favorables aux échanges avec les élus ».
De Beaulieu à Servian en passant par Castries ou Saint-Bauzille-de-Montmel, j’ai rencontré des citoyens (Gilets jaunes ou pas) qui veulent changer le système : celui d’élites décalées des réalités, celui des fractures territoriales et sociales…
Si je soutiens de façon vive ces débats qui libèrent la parole, je suis persuadé que seules des réponses politiques apaiseront les tensions et la colère.
Car écouter, c’est bien. Mais après, il faut agir : dans les diverses réunions des propositions sont faites pour augmenter le pouvoir d’achat : TVA à 0% pour les produits de première nécessité, une équité fiscale, taxation du kérosène…
« Les citoyens s’intéressent à la gestion publique et je n’ai jamais douté de cette appétence. »
Mais ce n’est pas en en proposant la réforme du CESE ou du Sénat (questionnaire du Président MACRON) ou en demandant la disparition des Régions et des Départements (Pétition des Gilets jaunes) que le système changera.
Il faut se garder des actions démagogiques et expliquer et réexpliquer les enjeux, les missions, les budgets et les services aux citoyens.