Réforme des retraites : une mascarade de débat !
Je suis intervenu en séance publique, ce samedi 11 mars, pour faire part de notre déception, avec le groupe RDSE, de cette mascarade de débat. Les yeux étaient rivés sur le Sénat. Nous aurions pu montrer la raison, la conscience. Les Français attendaient beaucoup, après le spectacle désolant de l’Assemblée nationale. Naïvement, je croyais que nous pourrions sortir grandis. Mais le scénario était écrit d’avance, les uns et les autres se rejetant la responsabilité de l’échec.
Bien sûr, Règlement et Constitution prévoient tous les cas de figure pour l’examen des textes de loi. Mais que dire des multiples rappels au Règlement ou prises de parole sur un même amendement, bien avant l’article 7 ? Ce n’est pas ainsi que l’on fait entendre notre voix.
Bien sûr, le Gouvernement nous a privés de débat sur la deuxième partie. Devait-on en arriver là ? Que dire du véhicule législatif, du rejet par tous les partenaires sociaux et par la rue ?
Nous ne devions pas priver les Français d’un débat d’idées sur les carrières longues, femmes, sportifs, personnes en situation de handicap… J’espère que l’amendement de mon groupe sur les sapeurs-pompiers volontaires résistera, dans le brouillard de ces débats.
Était-ce trop demander que de débattre avec une véritable envie d’aller jusqu’au bout du texte ? Notre devoir était de montrer notre sincérité. Mais l’image est désastreuse et notre responsabilité collégiale. Comment réconcilier les Français avec la politique ? Cela ne sert pas notre noble cause. Colère et déception génèrent des votes extrêmes. Certains ont versé dans une théâtralisation qui ne leur sera d’aucun bénéfice. Ce qui s’est passé au Parlement laissera des traces, alors que tous ensemble, nous sommes d’accord pour dire que la démocratie mérite mieux.
Chaque membre du RDSE votera selon ses convictions. Je remercie tous les collègues présents et nos collaborateurs.
Je crois toujours à la nécessité d’une réforme. Reculer pour mieux sauter ne présage rien de bon pour notre système par répartition. Menacé par une logique démographique implacable, notre système, au coeur du pacte social, mérite d’être sauvé, notamment pour plus de solidarité.
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