Ma question au Gouvernement sur l’amélioration de la prise en charge du traitement de l’obésité

Texte de la question : M. Henri Cabanel attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l’importance à la fois de développer le volet préventif dans la lutte contre l’obésité et d’améliorer la prise en charge du traitement de cette maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé.

Alors que les chiffres de l’obésité sont alarmants et que l’obésité est souvent fortement corrélée aux inégalités sociales, les personnes atteintes ne sont aujourd’hui pas correctement prises en charge. Elles rencontrent souvent des difficultés dans leur vie quotidienne : obtention de prêts bancaires, moyens de transports, tourisme… Cette maladie entraîne un phénomène de désocialisation. Les enfants atteints, en particulier, sont souvent déscolarisés car harcelés. Les coûts en termes de soins sont énormes et ils sont peu ou pas pris en charge. Ni le sport, ni les conseils diététiques et psychologiques ne sont pris en charge, alors même que la prévention permettrait d’éviter le développement de maladies telles que le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.

Les médecins ne sont eux-mêmes pas suffisamment sensibilisés aux différentes origines de cette maladie (hérédité, souffrances psychologiques) et ne privilégient souvent que l’aspect nutritionnel, ce qui n’est pas suffisant, voire inadapté. Des associations comme la Ligue contre l’obésité sont uniquement financées par du mécénat privé, alors qu’elles agissent dans un intérêt public et pourraient faire de l’objet de subventions publiques.

Il souhaite ainsi connaître les mesures envisagées par le Gouvernement en faveur d’une appréhension globale de l’obésité et les soutiens qui pourront être apportés pour lutter contre cette maladie.