PLF 2025 : Un budget en baisse face à une crise agricole qui dure

Ce vendredi 17 janvier, je suis intervenu en séance publique sur le Projet de loi de finances pour 2025 :

Dissolution, censure, valse des ministres : tout cela n’est pas sans effet sur la crise agricole, à l’origine d’une mobilisation qui dure depuis plus d’un an.

La tant attendue loi d’orientation agricole sera examinée en février. Mais pendant ce temps, des femmes et des hommes souffrent, des exploitations disparaissent, les revenus ne se redressent pas.

Ce budget est une étape majeure, malgré les motifs de déception : crédits en baisse, peu de caps stratégiques, un amendement de dernière minute déposé de façon quelque peu méprisante pour près de 300 millions d’euros.

La restriction est principalement supportée par la planification écologique. Les idéaux du Président de la République sont ainsi sacrifiés. Les rapporteurs spéciaux ont insisté sur la nécessité d’un rattrapage après des années de budgets sous-dimensionnés, mais ils vont soutenir ce budget en baisse.

Madame la Ministre, il faut vous reconnaître le mérite d’avoir honoré les promesses du précédent gouvernement. Grâce à votre engagement, les aides d’urgences ont été versées à hauteur de 270 millions d’euros. Mais il ne s’agit que d’un pansement. Les crises s’anticipent : mieux vaut prévenir que guérir. Je regrette le manque de vision à long terme et de prospective par filière. À quand une vraie stratégie de résilience et d’adaptation au changement climatique ?

Loin d’écouter le lanceur d’alerte héraultais Serge Zaka, le Gouvernement réduit drastiquement les crédits de la planification écologique. L’action publique est illisible, alors que les acteurs sont prêts à s’engager. Il faut alléger la complexité administrative et cesser les surtranspositions comme la conclusion d’accords internationaux sans réciprocité des normes.

Syndicat majoritaire, la FNSEA a élaboré avec les Jeunes agriculteurs un texte de loi, Entreprendre en agriculture, qui établit un cadre conciliant développement de la production et préservation de l’environnement en supprimant les distorsions de concurrence défavorables.

Arrêtons la politique de l’autruche ! Il faut des mesures d’adaptation au changement climatique dans le temps long.

Retrouvez mon intervention en vidéo via ce lien 

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