Plan loup 2018-2023 : colère des éleveurs héraultais
Le Plan loup 2018-2023 colle-t-il à la réalité de nos territoires ?
Le vendredi 27 avril, je suis allé aux Rives et à Sorbs pour avoir l’avis des maires et éleveurs concernés dans l’Hérault par la prédation des loups. Dans un Larzac – Les Causses et les Cévennes – qui a obtenu son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que paysage culturel vivant de l’agropastoralisme méditerranéen depuis 2011, le ton est à la colère et à l’inquiétude : les attaques de loups deviennent plus fréquentes et mettent en danger la survie des élevages locaux.
J’ai rencontré des éleveurs et une éleveuse qui ont témoigné de plusieurs problématiques dont les principales sont : l’augmentation des attaques contre les troupeaux et le développement des hybrides – loups croisés avec des chiens -. J’ai demandé au Ministre de l’écologie que plusieurs laboratoires analysent l’ADN laissé sur les brebis tuées pour qu’enfi n ces hybrides puissent être reconnus comme tels et donc ne fi gurent plus comme des espèces protégées. ———
« […] Le ton est à la colère et à l’inquiétude. »
Enfin, les préconisations de protection des troupeaux du nouveau plan loup se heurtent à la réalité :
- les éleveurs ne peuvent revenir aux temps anciens et garder leur troupeau toute la journée
- ils ne peuvent se transformer en chasseurs pour tirer sur les loups
- les chiens de berger « les patous » préconisés sont particulièrement agressifs et s’attaquent parfois aux riverains ou promeneurs sous la responsabilité de leur propriétaire
- on ne peut préconiser de clôturer le Larzac sauf à méconnaitre ses reliefs particulièrement rocheux et irréguliers.
J’ai également écrit au Préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, pour lui demander ses préconisations concernant les hybrides et pour lui demander de faire partie du comité départemental loup.