EAU : COMMENT GÉRER SA RARETÉ ?
Cet été, en France, 87 de nos 101 départements ont été en alerte sécheresse.
Cela illustre bien la problématique que tous les exploitants agricoles craignent de subir en raison du réchauffement climatique : l’insuffisance de la réserve de substitution l’hiver, pourtant censée remplacer le pompage l’été.
« Dans l’Hérault, où il n’a pas plu depuis plusieurs mois, la situation actuelle est très inquiétante. »
Les équilibres des exploitations sont précaires et leur résilience est fragile.
J’ai donc, via une question écrite, demandé en avril dernier à Nicolas HULOT, alors ministre de la transition écologique et solidaire, s’il envisageait de modifier la méthode de calcul des prélèvements afin qu’elle se fonde sur les volumes autorisés ou, au moins, sur les volumes maximum des volumes prélevés et permettre aux agences de l’eau de financer des créations de réserves au-delà de la substitution.
La réponse d’Elisabeth BORNE : « … Parmi les solutions possibles celle relative aux retenues de stockage de l’eau qui doit être abordée dans le cadre d’une approche globale… L’instruction, dans un souci de respecter la subsidiarité des territoires, indique que le projet de territoire doit aboutir à un programme d’actions qui détaille les volumes d’eau associés aux actions en précisant la période de prélèvement (étiage et hors étiage). En l’absence de schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) ou de répartition de volumes par le SAGE, le PTGE doit aboutir à la répartition, sur toute l’année, des volumes d’eau par usage. La démarche et les actions portés par les PTGE mobiliseront plusieurs sources de financement : les usagers, les collectivités territoriales, les financeurs privés, les fonds européens, les agences de l’eau. L’instruction du Gouvernement rénove les modalités d’intervention des agences de l’eau. Pour les projets de retenue ou transfert concernant l’irrigation agricole, la part finançable par les agences de l’eau sera la partie de l’ouvrage correspondant au volume de substitution (volume prélevé en période de hautes eaux ou transféré depuis une ressource qui n’est pas en déficit en substitution des volumes prélevés en période de basses eaux)… ».
J’ai interpellé les organisations agricoles pour avoir leur retour sur cette problématique au sein de leur territoire.