Biodiversité dans les vignes
Souvent les mots les plus simples deviennent des concepts : développement durable, écotourisme… biodiversité est de ceux-là. Pourtant, plus que des effets de mode, ils sont de véritables enjeux pour notre planète. Le développement durable revêt ainsi le triptyque solidarité, environnement et économie et il s’assoie sur des bases réelles et concrètes d’activité humaine.
La biodiversité, c’est la diversité biologique en un mot, la vie sur terre. Rien que cela !
Les vignerons des Côtes de Thongue (soutenus par la Fédération des IGP de l’Hérault et le Conseil général de l’Hérault) se sont emparés des enjeux de biodiversité sur leur territoire. Ils ont pris à bras le corps toutes les problématiques pour essayer de trouver des solutions concrètes à la préservation de la faune et de la flore: ils ont planté des haies, des arbres, ils ont creusé des mares…
Résultats :
7,5 Kilomètres de haies déjà plantées
3 mares créées
1756 hectares répertoriés
Ce travail a été remarqué par la Fondation Yves Rocher Institut de France qui agit pour la préservation de l’environnement et l’association Afac-agroforesteries qui s’est donnée pour mission de promouvoir l’arbre champêtre (ou arbre hors-forêt) auprès des collectivités et institutions comme du grand public.
Nous avons donc pris nos pioches et nos pelles pour aller planter avec des salariés de la société Yves Rocher des arbres et arbustes et constituer ainsi des haies sur le vignoble du Domaine du Moulin de Lène à Magalas, aux côtés du jeune vigneron Romain Frayssinet.
L’occasion pour moi de réaffirmer la volonté du gouvernement de protéger la biodiversité avec 3 lois primordiales :
Un projet de loi dédié à la biodiversité porté par Ségolène Royal
La biodiversité, richesse patrimoniale et moteur économique, est menacée par la surexploitation, la destruction et la fragmentation des habitats, l’introduction d’espèces envahissantes et les pollutions. Le projet de loi relatif à la biodiversité entend renforcer et renouveler les politiques publiques en faveur de la biodiversité.
Près de quarante ans après la loi de protection de la nature de 1976, et comme il s’y était engagé lors de la conférence environnementale de septembre 2012, le Gouvernement entend renforcer et renouveler les politiques publiques en faveur de la biodiversité.
Le projet de loi sur la biodiversité, présenté le 23 mars 2014 en Conseil des ministres, comprend 6 mesures phares parmi lesquelles :
– la création de l’Agence française de biodiversité (AFB)
Promise en septembre 2012 par François Hollande, la création de l’Agence française de biodiversité doit voir le jour en 2015. L’agence sera l’unique interlocuteur de tous les acteurs de la biodiversité : collectivités locales, des entreprises ou des associations. Elle aura vocation à renforcer la connaissance, la recherche et la formation autour de la biodiversité.
– l’arrêt des épandages aériens de pesticides
Un arrêté publié au Journal officiel met fin aux opérations d’épandage aérien de pesticides. L’arrêt des dérogations est immédiat pour les cultures de maïs ainsi que pour la culture des bananes dans les Antilles. Le traitement aérien de la vigne et des rizières sera également interdit à partir du 31 décembre 2015, les traitements réalisés d’ici là ne pouvant être autorisés que dans les très rares cas où aucune alternative n’est envisageable.
La biodiversité dans la loi d’avenir agricole portée par Stéphane Le Foll
L’agriculture française doit répondre à de nouveaux défis pour conserver son avance au niveau mondial et poursuivre son développement. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt vise à mettre en œuvre le projet agro-écologique pour la France, pour que les pratiques agricoles actuelles tiennent compte d’un double objectif de performance économique, d’une part, et de respect de l’environnement, d’autre part.
2 chapitres plus particulièrement sont consacrés à la biodiversité dans son sens large :
Le titre I vise à garantir la performance économique et environnementale des filières agricoles et agroalimentaires :
Un exemple concret :
La création des groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) : ces collectifs d’agriculteurs souhaitant s’engager dans l’agro-écologie pourront bénéficier de majorations dans l’attribution des aides publiques afin de mettre en place des projets visant la double performance économique et environnementale (article 3)
La biodiversité dans la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte
Défendre les énergies renouvelables,- avec des objectifs de réduction de la consommation énergétique finale de 50% et de baisse aussi de le moitié de l’énergie nucléaire d’ici 2025-, c’est aussi prendre en compte la biodiversité
Dans le tour de l’Hérault que j’ai débuté en novembre dernier, à la rencontre des entreprises (ex Quadran, EDF), je vois que la protection des espèces, de leur habitat est un élément essentiel dans les projets.
L’équilibre entre les besoins de l’homme et la production d’énergie ou de produits alimentaires réside dans ce maintien de la biodiversité
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