BIEN-ÊTRE DES PERSONNES ÂGÉES : LA RÉPONSE DE LA MINISTRE
En avril dernier, j’ai déposé une question écrite (Question n° 04314) pour sensibiliser la Ministre des Solidarités et de la santé : « Les professionnels et les élus locaux alertent sur la maltraitance induite par les contraintes budgétaires, la dégradation des conditions de travail, le recul du pouvoir d’achat des salariés et l’accroissement du nombre de travailleurs pauvres dans le champ de l’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées. » Réponse de la Ministre : ces emplois souffrent d’un manque d’attractivité en raison notamment de la pénibilité des conditions d’exercice. « Un Observatoire national de la qualité de vie au travail des professionnels de santé, qui intègre les professionnels du secteur médico-social, a été installé par la ministre des solidarités et de la santé le 2 juillet 2018. Il permettra de développer une connaissance opérationnelle sur ces questions. En ce qui concerne les rémunérations, la ministre a procédé à l’agrément en juin 2018 d’un avenant à la convention collective de la branche de l’aide à domicile afin de mieux prendre en compte les temps et frais de déplacement des personnels effectuant des interventions occasionnant des interruptions d’horaire et des déplacements au cours de la journée. Cet accord aura un impact positif sur la rémunération des auxiliaires de vie sociale de cette branche.Des actions ont également été entreprises pour professionnaliser ces salariés et leur permettre d’avoir un parcours qualifiant, notamment avec la création du nouveau diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social. Par ailleurs, et au-delà des différentes mesures évoquées, le Gouvernement entend mener une action en profondeur afin de résoudre les difficultés structurelles des services d’aide et d’accompagnement à domicile et permettre la modernisation de ce secteur. Un travail a donc été engagé pour rénover le mode de financement de ces services afin d’apporter une réponse pérenne à ces difficultés. La mise en place de ce nouveau modèle de financement sera accompagnée d’une enveloppe de soutien de 100 millions d’euros pour les années 2019 et 2020. En lien avec la feuille de route « grand âge et autonomie », une réflexion plus globale sera conduite sur les modes d’organisation permettant de répondre au besoin accru de maintien à domicile et de coordination des acteurs. » Je serai particulièrement vigilant sur ce sujet car de nombreux citoyens rapportent des cas de maltraitance uniquement générés par des manques de moyens. Ceci n’est pas tolérable dans une société qui se dit moderne.